Quel avenir pour le journalisme scientifique en Afrique ?

Participants de la première Conférence Mondiale des Journalistes Scientifiques Francophones (CMJSF)

Quel avenir pour le journalisme scientifique en Afrique ?

La première Conférence Mondiale des Journalistes Scientifiques Francophones (CMJSF) a été l’occasion pour les journalistes scientifiques du Nord et du Sud, de réfléchir sur l’avenir du journalisme scientifique en Afrique. La conférence s’est tenue au Sénégal du 10 au 15 octobre 2022 et a réuni une soixantaine de personnes.

Kossi Balao, Président du Réseau des Journalistes Scientifiques d’Afrique (RJSAF).
Kossi Elom Balao

Axée sur le thème « le journalisme scientifique face à l’urgence climatique », le CMJSF a été une bouffée d’oxygène pour les journalistes scientifiques d’Afrique francophone.

« Cette conférence nous a permis de nous retrouver pour tirer les leçons de la crise d’information liée au Covid-19, d’échanger des idées, de parler de notre métier, de partager les bonnes pratiques, de tisser des collaborations et surtout de renforcer nos compétences scientifiques pour une meilleure couverture des questions climatiques », a confié à ASCA, Kossi Elom Balao, Président du Réseau des Journalistes Scientifiques d’Afrique (RJSAF).

Fo-Koffi Djamessi

Les experts se sont montrés rassurants quant à l’avenir du journalisme scientifique en Afrique. « Le journalisme scientifique a de beaux jours sur le continent pourvu que les journalistes scientifiques africains se réinventent en allant sur les terrains où se trouve habituellement l’audience et sur des canaux qui mobilisent l’audience. Aujourd’hui, nous devons être capables d’aborder les questions politiques, culturelles ou même le divertissement à travers le journalisme scientifique, dans des formats ludiques. Et, pourquoi pas sur Tik-Tok ? », a affirmé à ASCA, Fo-Koffi Djamessi, journaliste scientifique et spécialiste des médias. 

Kossi Elom Balao est du même avis. Pour lui, la pandémie de la Covid-19 a convaincu de l’importance du journalisme scientifique. « Elle a montré qu’on avait besoin des journalistes capables de décrypter et d’analyser l’actualité scientifique.» Toutefois, il importe selon lui que les chefs de rédaction pensent à intégrer au sein de leur structure des spécialistes de l’information scientifique, tout en nouant des liens avec les chercheurs pour une accessibilité rapide à l’information.