Écrire un article journalistique sur la santé demande plus de rigueur de la part du journaliste qu’un simple compte-rendu.
ASCA vous propose quelques astuces pour mieux aborder ce sujet.
1️⃣ Identifier les sources fiables
En santé, l’information donnée peut avoir des conséquences irréversibles. Il faut donc veiller à la fiabilité de sa source.
Le ministère de la santé ou ses structures sous tutelles doivent être les premières sources à contacter. Les institutions internationales reconnues telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’organisation mondiale de la santé animale, etc. ne sont pas à négliger.
Par maladie, il y a également des organisations spécialisées. Il faut juste se renseigner, les repérer et le tout est joué.
2️⃣ Identifier les spécialistes du domaine qu’on voudrait traiter
Pour traiter les sujets de santé, les chercheurs, praticiens et professionnels de la santé sont les personnes ressources vers qui il faut se tourner.
Toutefois, il faudra s’assurer que celui qu’on interroge est expert dans le domaine. Comme le dit l’expression : rendre à césar ce qui est à César ; une maxime qui prend tout son sens dans ce contexte.
En plus des scientifiques, il faut aussi contacter les institutions établies telles que les ministères et les structures sous tutelles pour avoir leur avis. Aussi, se rapprocher des communautés.
Ces trois entités réunies (scientifique – décideurs – communautés), permettent aux journalistes de diversifier les sources d’information.
Pour des questions de légitimité institutionnelle, il faut chercher à être en contact avec le responsable de l’institution. Généralement, le responsable est le garant de l’information. S’il est indisponible, il pourra mandater quelqu’un plus apte à parler en son nom. Cela évite les problèmes aux journalistes.
3️⃣ Identifier les principaux acteurs à l’interface homme-animal-environnement
Cet aspect fait référence à l’approche Une seule santé (One health, en anglais).
Pour mieux écrire un article sur les zoonoses (maladies qui se transmettent des animaux aux hommes) par exemple, il est impératif de s’approprier cette approche.
La santé de l’homme étant liée à celle des animaux et de l’environnement, il y a une interconnexion qui est favorable à la propagation des zoonoses.
En s’appropriant l’approche Une seule santé, il est question pour le journaliste d’interroger les acteurs à l’interface homme-animal-environnement c’est-à-dire santé humaine, santé animale (vétérinaire) et santé environnementale. Et ce, sans oublier les communautés. Il faut s’intéresser à la contribution de chacun dans la propagation, la prévention et la gestion de la maladie. Cela permet d’identifier les facteurs de risque, l’impact socio-économique et environnemental ainsi que la valeur ajoutée de la collaboration multisectorielle.
Lire l’exemple de notre reportage sur la grippe aviaire qui est survenue à Mondoukou en 2021, dans la localité de Grand-Bassam.
4️⃣ S’inviter aux conférences scientifiques
Formation sur l’approche une seule santé pour les journalistes
C’est généralement au cours des conférences que les scientifiques se lâchent. Ils exposent sur ce qu’ils ont trouvés comme résultats de recherches et débattent là-dessus.
Lors des conférences, vous découvrirez les sociétés savantes telles que les académies, les centres de recherche, les laboratoires, etc.
Vous aurez ainsi l’occasion de les approcher pour des interviews ou prendre des rendez-vous pour d’éventuels entretiens sur votre sujet de reportage.
5️⃣ S’informer sur les lois et règlementations en vigueur dans le pays
Le journaliste doit savoir ce que dit la loi du pays autour d’un sujet de santé donné.
C’est un point important à observer dans la mesure où il permet de connaître les mesures de prévention prises par l’État.
Vu sous cet angle, la loi vise à comprendre comment le pays parvient à assurer et à surmonter les cas d’épidémies ou tout autres cas de maladies et de facto, la notion de respect de la dignité humaine devient essentielle.
Dans le traitement de l’information scientifique, il faut respecter la vie humaine et dire la vérité. Si vous suivez ces conseils, assurément vous aurez des informations fiables qui respectent l’éthique en matière de science.
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